« Les mots qu’on ravale », Jacques Rolland

photo Paolo Zanardi, Berlin 2008 . Les mots… . Les mots, je les ravale comme des larmes. Comme ils ne tiennent pas en place dans ma mémoire, je les cache où je peux, entre les pages d’un livre, sous une pile de linges ou dans quelque autre recoin de la maison. Quand je sors je les mets dans un sac que je dissimule sous mon manteau. Je fais attention à.. Read More

« Les Mots », Re Chab

photo Paolo Zanardi, Berlin 2015 . J’ai du perdre  des mots en cours  de route,ou bien ils ne sont jamais venusquand il le fallait.Il y a des blancsdans ma mémoire vive,je les ai attendus,ces mots de passage,comme dans les flaquesle reflet des nuages,qui ne m’attend pas. . Est-ce que je vais pouvoir les  repêcherdans ma propre inconscience ?Il faudrait que je me pencheau-dessus  d’un puitsque je puise  dans la nuit,ce.. Read More

Le Livre des sensations – Cathy Garcia-Canalès

. C’est un tout petit livret – réalisé par l’autrice-artiste-revuiste-éditrice comme sa revue « Nouveau Délits » et ses précédentes publications dont nous avons déjà parlé ici. Non pas un recueil de poèmes, mais un journal – de marche, souvent – portant sur les années 2014-2022. L’autrice nous y livre ses réflexions en une série de notations non datées, lacunaires, qui permettent parfois de situer plus ou moins vaguement le texte dans.. Read More

Micronésie (L’élément liquide) – Boris Lazić

photo mbp . Micronésie (L’élément liquide) . C’était la première et la dernière fois où Je lisais Dostoïevski avec une telle intensité. L’élément liquide préside à leur expérience du monde Le tellurique au mien : atoll de Kwajelein J’arpente les ruelles d’Ebeye les yeux pleins de portes cochères Qui s’ouvrent aux avenues de Saint-Pétersbourg . C’était la première et la dernière fois où Je lisais Dostoïevski avec une telle intensité, dis-je.. Read More

« Avec vertèbres » Jean-Baptiste Pomet

photo mbp . Avec vertèbres . . © Jean-Baptiste Pomet, avril 2018, corrigé janvier 2024 . Jean-Baptiste Pomet habite Nice. Sa profession n’est pas liée à l’écriture ou à la poésie. Il a longtemps préféré garder ses textes pour lui, puis s’est mis à les publier, mais par la bouche. Il participe notamment, depuis 2010 et très assidûment, aux soirées  « slam-poésie » de la Cave Romagnan (Nice), pour lesquelles.. Read More

Patrick Quillier – EN FRATERNITÉ /Nadia Tueni « Ils sont morts à plusieurs » 

photo de titre Nadia Tueni dans les ruines au Liban, extrait du road movie Hamasat di Maroun Bagdadi, photo D.R . Lu le matin de Noel, le poème de la libanaise Nadia Tueni (dont la disparition précoce a fait disparaître aussi la disponibilité de ses livres, dont nous avions déjà publié un poème ici et que j’avais présentée dans la revue italienne le ortique ) poème qui souligne avec la terrible.. Read More

Tristes voeux de fin d’année et des mots de Michaël Glück…

. Sur la page du poète Michaël Glück, qui m’autorise à le citer, ces mots désabusés : …rien ne change, rien n’a changé, j’eusse pourtant aimé que cessât la continuation de ce qui fut et qui sera, j’eusse aimé que la haine ne prît la suite de la haine avec pire que la loi du talion, œil pour yeux, dent pour mâchoire, tout augmente en temps de guerre ; bien.. Read More

Faisons repartir Encres vives !

. Créée en 1960, et toujours animée par Michel Cosem, la revue ENCRES VIVES risquait de disparaître avec le décès, le 10 juin 2023, du poète – poète de la nature, amoureux de l’imaginaire, du merveilleux et du voyage qui, pendant plus de 60 ans, a été un passeur, un initiateur, qui accueillait dans les pages , en format A4 de sa revue les premiers recueils de nombre des poètes.. Read More

Sabine Huynh – La Trente-neuvième nuit

. . La trente-neuvième nuit . Comment s’endormir dans cette trente-neuvième nuit quand le cœur bat trop fort mais pas assez fort pour couvrir le vacarme  . des bombardiers le hurlement sans fin de la sirène d’alarme les cris de frayeur des enfants ? . Comment s’endormir durant la nuit sans fin des enfants sans mères des mères sans enfants ? . Comment s’endormir quand plus aucun poème ne veut s’écrire depuis.. Read More

Dara Barnat : des liens invisibles tendus

. éd. Jacques Flament, 2018 – traduction Sabine Huynh . Dara Barnat, poète et chercheuse, vit entre New-York, sa ville natale, et Tel Aviv, sa ville d’adoption, où elle se trouve en ce moment. Titulaire d’un doctorat de l’Université de Tel Aviv, elle est Writing Director au sein du département d’études anglaises et américaines. Ses poèmes ont été traduits en français par Sabine Huynh et en hébreu par Gili Haimovitch… Read More