photo Paolo Zanardi, Berlin 2015
.
J’ai du perdre des mots en cours de route,
ou bien ils ne sont jamais venus
quand il le fallait.
Il y a des blancs
dans ma mémoire vive,
je les ai attendus,
ces mots de passage,
comme dans les flaques
le reflet des nuages,
qui ne m’attend pas.
.
Est-ce que je vais pouvoir les repêcher
dans ma propre inconscience ?
Il faudrait que je me penche
au-dessus d’un puits
que je puise dans la nuit,
ce qui s’est éloigné sans bruit .
Il y a juste l’obscurité qui vibre,
comme une corde tendue,
et moi qui perd l’équilibre,
quelque part, perdu,
au fond de moi.
–
RC