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C’est dans les moments les plus sombres qu’il importe de savoir qu’existe une lueur encore – c’est le devoir de la poésie de préserver cette fragile lumière.
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La guerre actuelle en Ukraine nous touche particulièrement en Europe, parce qu’elle réveille les vieux démons qu’on pensait disparus, après la première guerre mondiale, puis après la chute du Mur de Berlin, puis, après toutes promesses… Elle démontre notre aveuglement, sans doute, notre impuissance face au déchaînement de violence qui accable les peuples dans un siècle qui s’annonce aussi tragique que les précédents.
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Choisir de parler de paix et d’espérance n’est pas fermer les yeux sur les horreurs, les exactions, les mensonges, la souffrance vécue dans leur chair par des civils innocents, toute la douleur encore à venir, même après le réglement du conflit – on ne se relève jamais indemne d’une guerre, qu’on la gagne ou la perde – les soldats, on le sait, ne « gagnent » pas les guerres, mais perdent aussi leurs vies, et leur futur dans les conflits, même quand ils survivent aux horreurs perpétrées.
Choisir de parler de paix et d’espérance, c’est faire un pari sur le futur – c’est agir aussi, agir pour demain – c’est croire en l’humain.


Les mots sont peu, face aux images que transmettent les médias – dénoncer? exprimer la peur, la colère… ? Bien sûr – mais offrir aussi la promesse d’une oasis à ceux qui sont perdus dans l’enfer des bombes, la terreur de la mort, l’angoisse pour les enfants, qu’on marque d’une adresse, pour ne pas les perdre, au cas où…
Offrir du bout des mots dits ou écrits un coeur, un soutien – un bras où s’appuyer, un abri où retrouver les gestes simples de la vie.
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Les mots de paix et d’espérance affluent au jeudi des mots – tellement que les 7 jours consacrés à la paix sont régulièrement complétés de « suites » venues du monde entier . Une sélection de ces textes fera l’objet d’une publication aux éditions Oxybia, dirigées désormais par Carole Mesrobian – les bénéfices seront reversés à une association pour les enfants victimes de la guerre.

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Une exposition éphémère des poèmes reçus1 accompagnera notre prochaine rencontre Chez Pauline, à Nice, le jeudi 28 avril, et nous permettra, de les dire avec vous- de dire aussi les poèmes que vous aurez choisi d’apporter, comme autant de lumières pour appeler la paix et dire l’espérance.

Une action poétique similaire est prévue à Paris, pendant le Marché de la poésie, en juin (plus d’informations bientôt)*

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Marilyne Bertoncini