Des Ukrainiens dans une cabine du ferry « Méditerranée ». Il est amarré sur le port de la Joliette à Marseille depuis le 29 mars 2022. • © Mickael FLORES / FTV
Ce jeudi, à 18h30, nous lirons des textes pour la paix et l’espérance, à Nice, Chez Pauline, où les poèmes reçus du monde entier feront l’objet d’une installation éphémère, à disposition du public qui pourra donner voix à ces mots de soutien. Maintenir l’idée de la paix, et de l’espérance, est un engagement auquel il ne faut jamais renoncer.
Mais les mots sont insuffisants quand la situation se dégrade, quand se développe la violence, quand les réfugiés affluent comme le nombre des morts. Les actes sont nécessaires pour accueillir dans l’urgence.
En ce sens, je retiens cette initiative signalée par France-3 : la mise à disposition d’un ferry pour les familles réfugiées d’Ukraine. Symbolique, le navire à quai (comme le ventre de la baleine qui transportait Jonas) transporte ici des espoirs de restaurer une vie normale et paisible pour les femmes et les enfants qu’il abrite, auxquels il tente d’offrir un « cocon » où se reconstruire.
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Et la coïncidence m’émeut : je découvre ce reportage alors que je rentre d’Italie, où je viens de participer à l’inauguration de l’exposition TRAVERSAMENTI (« traversées ») de l’artiste italien Italo Lanfredini, construite à la villa Medici di Vascello (Cremona) autour de sa dernière oeuvre, PIROGHE-MARI, dans laquelle une pirogue, taillée dans le tronc d’un peuplier du PÔ, abrite une arche contenant des poèmes venus du monde entier, consacrés à la mer. Cette oeuvre, en écho à l’action ici évoquée, comme un hymne témoignant de la solidarité humaine, à travers les gestes les plus simples, la sculpture d’un abri qui passera le temps, l’écriture de mots qui tentent de (re)tisser l’humain dans le monde.