illustration, « Exodus » d’Adelin Donnay

Il Decimo

Si chiamava Luce
quella che danzava tra le tende
prima che il fumo
divorasse il giorno.

Si chiamava Pane
il secondo,
con mani piccole
impastava il silenzio del mattino.

Poi venne Gioco,
che rideva con sassolini
senza sapere
che la terra li avrebbe chiesti indietro.

Il quarto, era Abbraccio,
mai sazio di madre,
mai stanco di fratelli.

Era Canto, il quinto,
voce leggera,
più leggera del boato.

Giustizia, il sesto,
giurava con occhi seri
che il bene avrebbe vinto.

Il settimo, Carezza,
curava le ginocchia
più che i soldati le frontiere.

Poi Domanda, l’ottavo,
che chiedeva “perché?”
senza mai ricevere risposta.

Il nono si chiamava Pace
come una profezia tradita,
scritta su muri
che ora non esistono più.

E ne resta uno.

Respira per dieci.
Non piange.
Non urla.

Cammina.

Ha raccolto le loro voci
come semi nella polvere.


Non dirà odio,
né vendetta.

Dirà solo il suo nome:

Speranza.

Le Dixième

Son nom était Lumière
dansant parmi les tentes
avant que la fumée
ne dévore le jour.

Il se nommait Pain,
le second,
de ses petites mains
il pétrissait le silence du matin.

Puis vint Jeu,
qui riait avec les cailloux
sans savoir
que la terre les voudrait en retour.

Le quatrième était Étreinte,
jamais rassasié de sa mère,
jamais las de ses frères.

Chant était le cinquième,
une voix légère,
plus légère que le fracas.

Justice, le sixième,
jurait, le regard grave,
que le bien triompherait.

Le septième, Caresse,
se souciait des genoux
plus que des soldats et des frontières.

Puis Demande, le huitième,
qui disait « pourquoi ?»
sans jamais recevoir de réponse.

Le neuvième s’appelait Paix,
comme une prophétie trahie,
écrite sur des murs
désormais disparus.

Et il en reste un.

Il respire pour dix
Il ne pleure pas.
Ne hurle pas.

Il marche.

Il a recueilli leurs voix
comme semence dans la poussière.


Il ne dira ni haine,
ni  vengeance.

Il ne dira que son son nom :

Espérance.

Federica Canepa

est née à Sestri Levante (Gênes) en 1979. Elle a récemment fait son entrée dans le monde de la poésie et de la fiction en participant à l’Action mondiale promue par le « Mouvement mondial de poésie (WPM) pour Gaza » à Turin, à la Fondation G. Amendola. Cet événement a réuni des poètes des cinq continents dans un chœur de voix pour la paix et la sensibilisation. Elle a présenté le poème « Le Dixième » (inspiré par la mort des neuf enfants du Dr Alaa al-Najjar lors d’un raid aérien israélien), qui a également remporté la première place du concours littéraire « TRIESTE – INVITATION À LA POÉSIE » 2025, XVIIIe édition.

Adelin Donnay, « Exodus » encre sur papier, 27×19