Jean Diharsce, Le Banc dessus la Contrescarpe

image générée par IA . Il y a bien longtemps, dans les jours flamboyants du début des années 70, je traînais très souvent dans la rue Mouffetard, près de la Contrescarpe. C’était un temps où l’on prenait du temps. Sur un banc, le midi, il y avait Charlot quelques heures durant, sa gitane maïs, son Castelvin plastique, et l’inlassable patience qu’il passait à façonner un quignon de pain en boulettes.. Read More

Bestiaires : traduction d’Apollinaire par Mario Fresa – et lien vers le « Bestiaire » de Françoise Vignet et Claudine Groux

. Da Il bestiario o Corteggio di Orfeo / Traduzione in italiano di Mario Fresa . / Topino . O belle, mie belle, terribili, belle giornate!Topini del tempo che la mia vita divorate!Trent’anni, miodio, trent’anni li compirò tra un mese!Che tempo perduto! Che ore malissimo spese! . Belles journées, souris du temps,Vous rongez peu à peu ma vie.Dieu ! je vais avoir vingt-huit ans,Et mal vécus, à mon envie. / c.. Read More

Poésie de Mongolie (4) : Luvsan KHURELBAATAR, extraits de « Portrait d’automne », traduit par Maitsetseg Shonkhor

. FEUILLES DE L’AMOUR   : Ces feuilles rouges qui flottent à contrecœur      Sont des cœurs percés par des lances d’amour. C’est un hymne éternel à l’inépuisable amour.   : Ces feuilles dorées qui tombent en silence           Sont des cœurs brisés sur le terrain de duel.        C’est un hymne immuable à l’amour éternel.     :   Une femme envoûtante marche d’un pas nonchalant     Sur ces feuilles qui sont les cœurs de l’amour.    C’est la.. Read More

« Romances longitudes sin permanencia» » – Jorge Hu & Sara Timóteo, dialogue bilingue présenté par Ghislaine Lejard

. ROMANCES Le titre rappelle les 18 romances de Federico Garcia Lorca : en ces poèmes comme en ceux du poète espagnol, sont présents la sensualité, l’usage de la métaphore, les symboles de la nuit, de la lune pour évoquer l’absence, la mort, la perte de l’amour. Deux voix se répondent, celle de Jorge Hu poète mexicain et celle de Sara Timóteo poète portugaise qui a fait le choix d’écrire en.. Read More

Carole Mesrobian, « Falloir », deux extraits

sur la table une assiette videdans l’obscurité paresseusedisperse des éclaboussures de lunebiseautées par instantet saillantescomme un sabre de feu roule au bord du regard par la fenêtre ouverte tu écoutes un souvenirrevêtu de papierglacéde mots partisdepuis une telle éternitéque tu n’as plus de nomet l’herbe n’en a plus et la couleur des arbress’écroule dans la terredepuis une telle éternitéque la béance des mots suffoque tes paroleset boit ta solitude   dans la.. Read More

Enana Alsaleh, « La Guerre est finie » (bilingue)

.. Sandro Boticelli, illustration pour La Divine Comédie, de Dante . La guerre est finie ! N’as-tu pas entendu, du puits de la peur, le secret d’un salut… jamais venu ? La guerre est finie !         Mais les morts ne sont pas encore complets pour que l’expérience de la mort puisse mûrir. : Laisse ta terre aux guetteurs, aux maisons de l’argent, et observe comment l’accidentel domine le langage… !.. Read More

Roberto Marzano : Bologne, 2 août 1980 – comment oublier ?

. crédit photo : https://www.pandorarivista.it/articoli/2-agosto-1980/ Le 2 août 1980, à 10 h 25, à la gare de Bologne, une bombe posée dans la salle d’attente explose, soufflant le dôme qui retombe ensuite sur les victimes. Un mur porteur s’effondre. 85 personnes sont tuées, plus de 200 sont blessées, arrivant ou partant de la gare pour les vacances d’été. C’est un souvenir qui me marque – je n’avais, ce jour-là, pas pris le train de Parme à Bologne.. Read More

Jorge Vargas : L’huître

photo mbp . Siempre me ha parecido que comer un ostión es como darle un beso al mar. Pero no al mar de la postal, sino al que sangra sal debajo de las piedras, al que guarda su sabor como un secreto sucio y hermoso. La lengua se llena de algo más que agua. Se llena de una humedad que sabe a origen, a cuerpo dormido en el fondo del.. Read More

Poésie de Mongolie (3) : « Lapin lunaire », de Nyamaa Danzan, 3 poèmes traduits par Maitsetsen Shonkhor

. Lapin lunaire Pour S. Badral, peintre et sculpteur . Le lapin lunaire descend au point du jour Boire la fraîche rosée d’une prairie de velours Les roseaux frémissent au moment Où il saute et s’envole furtivement . Au milieu de cette nuit silencieuse Les chevaux cèdent à une somnolence délicieuse Lorsque quelques feuilles tombent dans l’étang L’automne se réveille dans un doux bruissement ! Le premier souffle du temps estival S’accroche à.. Read More

Guillaume Dreidemie : « La Main », extrait de « Lettres »

détail, peinture italienne, collection privée n La main, d’abord. : Chercher la lumière. Ne jamais se confondre avec l’ombre qui se raidit. : Laisser la pluie et le vent faire leurs affaires. Charger le ciel de vos poèmes, Gravir une à une les notes de la chanson Jusqu’au refrain qui vous anime, Qui vous ranime et laisse bruire Tous les arbres de votre village, de votre ville, de vos forêts.. Read More