illustration : oeuvre de Patrick Tafani

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LA  PLANE  DU  CONFIDENT

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   Il est peu d’abîmes qui s’adonnent aux tourments de l’esprit, mais ce peu indique l’exception qui éclaire le gouffre. Nous sommes bâtis de promesses jusqu’aux fissures d’un lac de montagne à jamais détaché des mains du glacier. L’ombre s’y cramponne et le versant sud nuance ses couleurs aux noirs présages de l’azur.

J’ai vu cette forêt où l’oiseau s’était tu sous l’offrande du silence, cette forêt au long cheminement des yeux qui découvre le partage et le mépris des eaux, qui rend aux épaules leur destin de soutien à l’édifice des rêves.

   Une terre tenue de prairies qui gravite dans l’air des vertiges, une terre, soucieuse du vent, qui se lie à la rencontre de la fée tremblante sur sa tige.

   Et puis la lune… Celle-ci abuse de ses tristes secrets… Que passant sous l’arche j’exige l’effondrement, la décoloration des murs qui embrase la ville, que passant  sous l’arche je fige l’assemblage des mots, qu’un simple regard en arrière inonde le futur.

   Blanches sont les passions qui piégées dans le cercle s’érodent et deviennent la plane du confident.

   J’ai pour ce tourment mille soleils de sauvegarde.

LE  SCEAU  DES  ARCHANGES

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   On offre des fleurs un peu partout dans le jardin des pleurs. C’est peut-être demain que nous rejoindrons la rive, une blessure à nos fronts. J’entends aussi vos voix sans retenir l’instant rude des visages, mais nous resterons sous l’arc d’écoute à torturer l’eau du vieux canal.

   Je vous échapperai parmi l’assaut du jour, le lieu s’est informé des jurons éphémères, nous ne sommes pas les derniers à gémir, la forêt a rendu le ciel aux oiseaux.

   Il y a un chien noir qui nous apprend à vivre, pour lui intensément la floraison et le givre se partagent le vol azuré des étoiles.

   La curiosité n’est plus de ce temps, et nous portons le sceau des archanges destiné à ouvrir les livres, ceux que les abîmes reçoivent sur la table de bois vert.

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L’auteur

En 2023, LES ANNÉES D’ALLÉGEANCE dans la Collection Encres blanches. Recours au poème -N°216 – Septembre 2022 diffuse des extraits de la ROUTE BLANCHE, textes inspirés par la poésie et l’œuvre de René Char.
Le musée Pétrarque et des Blasons de Fontaine-de-Vaucluse acquiert deux livres de l’auteur, LA MAIN PROLONGÉE et UN PAPILLON DE CENDRE ÉCARLATE, pour le Fonds René Char. (Notice bibliographique du Catalogue général de la BnF).
Dans son livre, Correspondances : portraits d’écrivains – 1979/2016, Serge Assier joint l’auteur parmi 65 Portraits d’Écrivains, de Fernando Arrabal à François Weyergans.
La Bibliothèque Nationale de France Paris-Tolbiac possède 17 références de l’auteur dont D’INVISIBLES TRAVERSÉES et LA LUMIERE, LE FEU.
Publication de ses textes dans les Cahiers Littéraires Les Hommes sans Épaules N° 58 – Deuxième semestre 2024.
BnF Paris-Tolbiac – Catalogue général de la Bibliothèque de France – 18 références.
Pour Patrick Tafani, la poésie est « intériorité de lumière où surgit le feu, le Licht macht Feuer
de Novalis, l’éclair le cœur l’éternel de René Char ».
Site littéraire et photographique :  https://parelie.over-blog.com