photo de couverture : « Sfumato », Marilyne Bertoncini
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effacements
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sur le clavier des sous bois
entre les bouleaux et les ombres
un vent de février
joue le soir des airs amuïs
qui font revenir nos devanciers
le soleil même ne consent pas
à pénétrer cette tombe crue
où dansent les obscurs absents
leurs chants graves cafouillent
imitant les cimes ce ressac
éternel des marées
où l’enfance et la mort se déposent
un moment un très court moment
alors que renards et écureuils
glissent apaisés dedans la nuit
toute proche
je goûte cette fin appuyée des oiseaux
qui ravaudent en pépiant le sommeil des petits
tandis que le silence vérifie
ses dernières mises en place
les branches sont autant de pupitres
le merle donne le dernier la
et l’orchestre des rêves attaque
ses répétitions de minuit
c’est alors que nos défunts
se lancent de longs échos
où siècles et mois se mêlent
conciliabules glacés
de visages qui s’estompent
et chaque nuit peu à peu
efface leurs traits
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18 février 2025
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