photo mbp – Jardin Hanbury (Italie)

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L’atelier-jeu poétique (voir la règle dans le lien ci-dessous) reprend avec un écho de Re Chab sur le poème de Jacqueline Fischer.

Re Chab : suite  au texte de Jacqueline Fischer dans « fleurir l’hiver »

Tu vois ce que j’ai gravé

sur la surface

à travers le blanc

l’attente se forge un dessin

à l’intérieur de la neige

c’est le coeur qui affleure

sur le gravier

avant qu’il ne fonde en larmes

et qu’il agonise à tes pieds

et s’aventure dans l’oubli.

C’est l’amour que je t’ai donné

le jour contre la nuit

l’héritage de la lumière

qui laisse sa trace éphémère

mais je m’en souviens

comme si c’était hier…

—-

C’est comme un amour blanc qui traverse des nuits

déchirées de ces sons déformés syncopés

Ils agonisent au bout d’un quai sans attente

Et pourtant sous les pieds

Quand le gravier affleure

et que le goudron fleure

c’est un jaillissement de perce tout

La lumière le précède

comme un héritage laissé là

Neige et cœur

innocent et cruel

Il forge ses pétales

Aux reflets de l’acier

Jacqueline Fischer

– JF