Rencontré aux Journées de Paroles d’août 2024, organisées par Hoda Hili et Patrick Quillier, Benjamin -Saxemard est un musicien/chanteur qui a généreusement mis sa musique et ses instruments au service des poètes et des musiciens,
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On peut visionner ici deux courts extraits de la lecture d’Hoda Hili, interprétant son poème « Je cherche un chêne » et Claudia Christiansen, poly-instrumentiste qui nous a transportés avec son chant diphonique, la musique d’un verre ou d’un tambour chamanique …
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Benjamin joue une musique aux influences multiples, sur des instruments modernes ou ethniques, iraniens ou africains aux sonorités aussi envoûtantes que leur aspect ancien lié à la voix et aux paroles de Benjamin, qui renoue avec l’antique tradition du blues et celle des griots africains, aux mélodies mandingues ou touaregs – voici ce qu’il dit de son travail :
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» le blues n’est pas une musique américaine » elle prend sa source dans les entrailles de la terre d’Afrique .
Musique déportée exilée de son sol d’origine , on ne s’approprie pas la culture d’autrui au dépit de la souffrance d’un peuple.
Ce cri c’est le mien Benjamin Flora Saxemard , moi-même issues d’une longue ligné de métissage » je suis quarteron » français aux origines martiniquaises par mon grand-père paternel. je me réfère à Aimé Césaire et Frantz Fanon, je me considère panafricaniste .
Ce cri n’est pas seulement une référence du passé : oui l’esclavage est encore présent , sous différentes formes , nous sommes tous esclaves de notre condition humaine qui est propre à chacun de nous, ainsi que le dit Aimé Césaire
» la négritude n’est pas seulement la revendication pour l’homme noir de sa souveraineté, c’est aussi la compassion pour tous les être de la terre » .
Mon univers musical est une réunification entre les racines , les branches et les feuilles, d’une seule et même culture. A travers mes compos, je voyage entre les langues et les thèmes musicaux , d’un soupçon de Mending au tamasheq de l’anglais au français pour les textes , du djeli n’goni au banjo en passant par la guitare pour les instruments.
Tout cela, reflets du métissage que je voudrais évident pour tous. Ma musique est un cri qui se veut briseur des murs qui séparent hommes, femmes et enfants de la terre.
Et on peut le découvrir lors du prochain Embarquement Poétique, le 20 septembre, au bistrot Poète ! Il accompagnera Roselyne Sibille et Brigitte Broc, et nous fera entendre ses compositions.
